textes de Babayaga:
  Le grimoire de babayaga 2

1 Babayaga et l'arbre génial et logique

Baba rêvait souvent et en rêvant, elle écoutait le vent ou le chuchotement de l'eau.. Les oiseaux se fondaient dans le calme coloré des arbres où tout semblait habillé de vie et de lumière.

Elle avait un nom étrange venu d'on ne sait d'où.Il lui allait bien car elle restait souvent "baba" devant la nature et la vie. Elle pensait que c'était pour ça que ce nom lui avait été donné.

Or, une vieille tante un peu magique venue de Russie lui donna une plante et lui recommanda de bien la soigner.. Ce qu'elle fit en prenant tous les soins nécessaires que la tante lui avait recommandés avec tant d'insistance. Cette plante devenue grande devait porter un fruit étrange, orange, qui permettait de lire sur les arbres les souvenirs des ancêtres. Il s'appelait l'arbre génial et logique.

L'arbre était déjà grand quand la tante mourut Elle lui laissa une lettre avant de mourir lui disant de monter au plus haut de cet arbre pour y découvrir les secrets de son nom. Ce que fit Baba avec plaisir car elle aimait gripper dans les arbres et les souvenirs de sa veille tante étaient inscrits dans cet arbre génial et logique. Dans la lettre écrite par la tante on aurait dit que des mots, comme rattachés aux feuilles de l'arbre,n'aurait pu être compris que là. "Grimpe au plus haut de ton arbre et voit. Voit le message qu'il te donne au bruit du vent. Aux branches de plus en plus serrés tu devra dévoiler le mystère de tes origines qui se trouve toujours au bout de ton nez. Surtout ne t'endor pas. C'est difficile, on est très serrés là- haut ,mais on y est si bien!"

Dans son arbre, elle reçut d'abord le bon souvenir de sa tante Russe .Puis tout en haut enveloppée de vielles branches trop serrées, devant son nez se trouvait en effet , son arrière-arrière-arrière grand-mère qui s'appelait Babayaga et avait les mêmes cheveux d'or et de feu que Baba.

Et c'est ainsi que la fillette découvrit cette ancêtre Babayaga, qui était une sorcière, semble -t-il très douée. Baba après de longues heures passées dans son arbre rentra chez elle ,ses cheveux d'or lui semblaient vivants et tous les arbres lui chantaient son secret, le secret de son nom celui de Babayaga .

Après une bonne nuit elle allait chaque matin soigner les fruits d'or où dormaient encore des milliers de bonnes graines qui, bien soignées, peupleraient la terre de leur magie de tous les jours..

 

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2 Le grimoire de babayaga

Le temps passa et Baba devenue jeune fille, trouva dans un vieux grenier, le grimoire* de son arrière-arrière-arrière grand-mère : Babayaga. Le livre semblait avoir été posé là pour elle.

Mais pour comprendre ce très vieux livre, elle devait apprendre pendant plusieur longues années ; le russe, le grec, le latin, le langage des signes* et celui des symboles*. Elle découvrit ainsi que le lourd poids d'apprendre lui offrait déjà le plaisir de s'envoler vers la connaissance, une liberté nouvelle qui la rendait très légère.

Elle ne pouvait pas encore comprendre le grimoire mais portait en elle une sensation nouvelle qui ressemblait à l'envol des oiseaux.. Elle aimait d'ailleurs écouter et observer les oiseaux, y passait beaucoup de temps mais jamais assez de temps pour elle et compris que son travail ne serait jamais fini : Et c'est là, justement, à cet instant magique, en comprenant qu'elle n'aurait jamais fini, que tout à coup, les mots du grimoire semblèrent résonner avec le chant de l'oiseau.

Le texte de l'ancêtre Babayaga apprenait à qui veut l'entendre comment devenir oiseau. La recette est très simple. Elle parle de graines, de plumes, et de cailloux magiques, ainsi que du jour, de l'heure et de la nuit. Elle disait clairement comment chercher les graines dites d'oiseau pour devenir oiseau, les fleurs de plumes pour les couleurs des ailes et le caillou pour le bec. Sans se poser de question et sans même hésiter, Baba grimpa sur un nuage, tout en gardant un fil bien solide vers la terre pour ne pas perdre pied. Le caillou dans la poche, la plume sur le chapeau, et les graines dans l'estomac, elle attendit, de la pointe du jour jusqu'au grand soleil chaud de midi. A l'heure vrai du grand ciel, elle devint oiseau. Le paysage n'était plus que couleur et Baba, comme Babayaga l'aurait fait, s'y fondit en un voile de lumière invisible.

Bien sûr elle retourna se coucher le soir, comme le font tous les soirs les grands comme les enfants, mais ce soir-là, quelque chose avait changé: Dans les couleurs de la nuit, comme une grande échelle ; un arc en ciel colorait son sommeil et toutes les nuits, tous les oiseaux chantaient avec elle dans ses prunelles* endormis.